Les parlementaires israéliens ont adopté à l’unanimité cette nuit de mercredi, une motion pour dissoudre le parlement et fixer au 2 mars prochain les nouvelles élections législatives, les troisièmes en moins d’un an à cause de la difficulté de former un gouvernement.
Ces élections feront l’objet d’une nouvelle confrontation entre le Likoud de Benjamin Netanyahu et le parto Bleu Blanc de Benny Gantz, qui sont arrivés au coude à coude en tête du dernier scrutin.
Cette dissolution automatique de la Knesset est survenue à l’expiration, hier mercredi à 22h00 GMT, du délai donné au Parlement israélien pour nommer un député disposant d’une majorité suffisante pour mettre sur pied une coalition gouvernementale.
Les élections à venir seront le plus grand défi pour Benjamin Netanyahu depuis son arrivée au pouvoir en 2009. Resté à ce poste plus longtemps que quiconque dans l’histoire d’Israël, soit 13 ans dont la dernière décennie sans discontinuer, le Premier ministre sortant âgé de 70 ans, a été inculpé fin novembre pour corruption, abus de confiance et malversations dans une série d’affaires, une mise en examen sans précédent pour un chef de gouvernement israélien en exercice.
Netanyahu, qui nie toute malversation, souhaitait diriger un gouvernement d’union, dans l’espoir notamment d’obtenir une immunité judiciaire, ce que Benny gantz refusait, estimant que son rival devait régler ses démêlés avec la justice avant de reprendre le poste de Premier ministre.
Après les élections d’avril, puis de septembre, aucune majorité parlementaire ne s’est dégagée des partis en lice. Benjamin Netanyahu et Benny Gantz ont successivement échoué à former un gouvernement, ne réussissant pas à rallier 61 élus sur les 120 que compte la Knesset.
Selon les derniers sondages, en cas de nouveau scrutin, le Likoud de Netanyahu et la formation Bleu-Blanc de Gantz seront toujours dans un mouchoir de poche. En dépit de son inculpation et d’une certaine contestation au sein de son parti, dont certains membres demandent la tenue de primaires pour désigner le chef de la formation pour un nouveau scrutin, Benjamin Netanyahu a réussi à éviter les défections dans son camp, ce qui aurait pu nourrir les rangs de son rival.