L’ancien président français, et très probable candidat à l’élection présidentielle de 2017, Nicolas Sarkozy a vivement critiqué hier lundi en Israël la diplomatie du gouvernement actuel de son pays sur le conflit israélo-palestinien et le dossier du nucléaire iranien.
Pour cette visite en Israël, Nicolas Sarkozy s’est entretenu à Jérusalem avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu puis avec le président israélien Reuven Rivlin. Il a également rencontré le président palestinien Mahmoud Abbas à Ramallah, en Cisjordanie occupée. Globalement, l’ancien président français a exprimé des vues proches de celles du Premier ministre israélien de droite. Sur le dossier du processus de paix entre Israéliens et Palestiniens, il a jugé « dangereux » le projet français de passer par une résolution aux Nations unies pour tenter de relancer l’effort de paix entre Israéliens et Palestiniens, une initiative qu’il estime être une erreur. Partisan d’une solution à deux Etats, il a souligné la question que ne devrait pas manquer de poser la question des citoyens arabes qui vivent en Israël qu’il « faudra résoudre ». Son entourage s’est empressé de préciser que ces propos ne faisaient pas allusion au départ d’Israël des Arabes qui y vivent comme le préconise une partie de la droite israélienne.
Sur l’autre dossier épineux qu’est le nucléaire iranien, Nicolas Sarkozy a été plus radical encore, critiquant le fond et la forme de l’accord qui pourrait être conclu entre l’Iran et les six grandes puissances sur les activités nucléaires de la République islamique. Lors d’une conférence de presse dans la soirée d’hier à Herzliya, au nord de Tel-Aviv, il a estimé que les négociations avaient pris une tournure bilatérale entre les Etats-Unis et l’Iran et que l’accord qui pourrait en découler pourrait ouvrir la voie à un risque grave de course aux armements nucléaires dans la région.