Les Etats-Unis ont annoncé jeudi des sanctions à l’encontre d’un réseau de financement des gardiens de la révolution, l’armée d’élite de la République islamique d’Iran, à travers des transferts de devises entre les Emirats arabes unis et l’Iran.
Ces sanctions ont été prises en coordination avec les autorités des Emirats arabes unis, qui ont salué la décision de Donald Trump de se retirer de l’accord nucléaire signé en 2015 avec Téhéran, même si Dubaï, membre de la fédération, entretient de solides liens commerciaux et financiers avec l’Iran.
Les sanctions annoncées jeudi sont les premières depuis que le président américain a annoncé mardi dernier la sortie de son pays de l’accord nucléaire iranien.
Dans un communiqué, le département du Trésor précise que ces nouvelles sanctions visent six individus iraniens et trois entités, accusés de faire partie d’« un large réseau d’échange de devises ayant fourni et transféré des millions de dollars à la force Al-Qods, le corps au sein des gardiens de la révolution chargé des opérations extérieures ».
Il assure que l’argent servait à financer les « activités malignes » de la force Al-Qods et les « groupes régionaux utilisés par procuration ». Le département américain accuse la Banque centrale iranienne d’avoir activement soutenu ce réseau de conversion de devises et de lui avoir permis d’accéder à des fonds détenus dans des banques étrangères.
Par ces nouvelles sanctions, les autorités américaines entendent assécher le financement des gardiens de la révolution. Au moins un milliard de dollars en liquide aurait été introduit en Iran, malgré les sanctions américaines et internationales, via des sociétés-écrans établies aux Emirats arabes unis et en Irak.
Avec la conclusion en 2015 de l’accord de Vienne sur le programme nucléaire iranien, ces compagnies, qui facilitaient les transactions avec Téhéran, se sont multipliées.