En marge des célébrations de la fête nationale de l’Inde, le gouvernement a ordonné mardi, le déploiement de 2.000 paramilitaires en renfort des forces de l’ordre à New Dehli, après les heurts ayant opposé des milliers d’agriculteurs indiens et la police lors d’une manifestation contre les réformes agricoles du gouvernement.
Mais cet important dispositif de sécurité n’a pas suffi à empêcher des convois de tracteurs bondés d’agriculteurs de forcer les barrages et circuler à vive allure sur les grandes artères de la capitale.
Selon un communiqué officiel, un agriculteur a été tué quand son tracteur s’est accidentellement retourné et au moins 86 blessés ont été recensés dans les rangs de la police.
Au vieux Fort rouge de Delhi, érigé il y a plus de 400 ans, les manifestants ont haussé les couleurs de leur mouvement là où flotte habituellement le drapeau national indien, avant d’être chassés des remparts par les forces de l’ordre.
Par ailleurs, des affrontements se sont produits entre des centaines de personnes rassemblées devant le quartier général de la police de Delhi et les forces de sécurité qui ont fait usage partout dans la capitale, de gaz lacrymogène et de matraques au poing. Les manifestants ont répliqué avec leurs bâtons. Certains se sont même emparés de bus qu’ils ont utilisés pour bloquer les convois policiers.
Les manifestants sont loin de désarmer et le dirigeant syndical Kawalpreet Singh Pannu, a annoncé une nouvelle manifestation pour le 1er février devant le Parlement au moment où le gouvernement rendra public le budget.
Depuis novembre, des dizaines de milliers d’agriculteurs campent sur les principaux axes routiers aux portes de la capitale et comptaient sur cette journée de fête nationale pour donner un plus large écho à leur lutte contre les réformes visant à libéraliser les marchés agricoles.
Ce bras de fer constitue l’épreuve la plus rude que le gouvernement nationaliste hindou a eu à relever au cours de ses six années d’existence.
