L’élection surprise du candidat républicain Donald Trump à la présidence des Etats-Unis n’a pas fini de susciter réactions et inquiétudes, entre autres, en Iran, dont les autorités ont appelé le nouveau président américain à respecter les accords internationaux conclus par son pays, allusion à l’accord sur le programme nucléaire iranien qui avait été vivement critiqué par Donald Trump durant sa campagne.
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, en déplacement dans la capitale roumaine Bucarest, et le président iranien Hassan Rohani sont tous deux monté au créneau pour lancer cet appel.
Pendant sa campagne électorale, Donald Trump avait critiqué l’accord nucléaire conclu en juillet 2015 entre l’Iran et six grandes puissances, dont les Etats-Unis, en affirmant qu’il le déchirerait. A l’époque, le guide suprême iranien l’ayatollah Ali Khamenei avait rétorqué que, dans ce cas, l’Iran brûlerait l’accord.
Maintenant que Donald Trump est effectivement élu président des Etats-Unis, chaque camp semble mettre de l’eau dans son vin. En plus des appels lancés directement par les autorités iraniennes au futur président américain, plusieurs responsables iraniens se disent convaincus que le Donald Trump président sera très différent du Donald Trump de la campagne présidentielle.
Malgré la levée d’une partie des sanctions internationales, l’Iran n’a toujours pas normalisé ses relations avec le reste du monde à cause du maintien d’une partie des sanctions américaines. Téhéran craint également un renforcement des sanctions décidées par le Congrès américain, ce qui est probable avec un président américain et Congrès dominé par les Républicains.
Mais d’un autre point de vue, les relations entre Washington et l’Iran ne devraient pas être si catastrophiques. Le futur président américain, Donald Trump affiche un autoritarisme et une indifférence aux Droits de l’Homme qui collent avec les conceptions du régime iranien. Son franc-parler a même été vanté par l’ayatollah Ali Khamenei.
De plus, Donald Trump s’est montré plus isolationniste qu’interventionniste, ce qui devrait laisser le champ libre à Téhéran dans le Golfe persique. En plus, il est réputé être encore plus remonté contre l’Arabie saoudite, rival régional de l’Iran et promoteur d’un islamisme sunnite terreau du djihadisme.