Moins de deux semaines après l’annonce d’une trêve unilatérale par le groupe djihadiste Ansar dine, plusieurs attaques terroristes revendiquées par la mouvance djihadiste malienne ont eu lieu, des actions qui font voler en éclat la précédente déclaration de l’organisation extrémiste islamiste.
Pour la seule journée de lundi, deux attaques terroristes ont été comptabilisées sur le territoire malien. La première a été signalée dans la localité de Banamba, qui se situe à environ 140 kilomètres au nord de Bamako. Des hommes armés ont attaqué et pillé trois lieux différents.
Il s’agit de la prison de cette localité, d’une Banque commerciale et enfin de la prison de la ville. Suite à cette attaque, les assaillants se revendiquant d’Ansar Dine sont repartis accompagnés de plusieurs détenus qu’ils ont libérés ainsi que des véhicules de la gendarmerie qu’ils ont dérobés lors de leur assaut.
La seconde attaque, plus sanglante que la première, a fait trois morts près de la ville de Tombouctou. Durant la même journée de lundi, des combattants islamistes issus de la mouvance radicale Ansar Dine ont barré la route à un convoi d’une ONG locale qu’ils ont pillé et volé.
Durant cette deuxième agression qui s’est déroulée entre la ville de Niafunké et Tounka, les djihadistes ont également pris d’assaut un véhicule de civils, tuant ainsi trois de ses occupants et blessant un autre.
Les attaques djihadistes au Mali ont connu une recrudescence au cours de ces dernières semaines. Une flambée de violence qui intervient quelques jours seulement après la déclaration faite par Ansar Dine annonçant un cessez-le-feu de leur part. Selon les observateurs, cette situation énigmatique peut s’expliquer par les fortes dissidences au sein de l’organisation djihadiste. Des tensions internes qui aboutissent parfois à des agissements antagonistes.