Le dirigeant sud-africain Jacob Zuma, bien que très critiqué et empêtré dans divers scandales financiers et de corruption, a tout de même résisté jeudi, à une énième motion de défiance déposée au Parlement par l’opposition.
Il n’est guère surprenant que le président sud-africain se maintienne à son poste tant que son parti, le Congrès National Africain (ANC), jouit d’une majorité absolue au parlement.
Ainsi, cette motion de défiance n’a recueilli que 126 voix favorables pour 214 voix opposées. Néanmoins, l’ambiance était délétère tout au long de la plénière. Les débats ont commencé par une violente diatribe lancée par le leader de l’Alliance Démocratique (DA, centre droit), Mmusi Maimane, à l’encontre du controversé Jacob Zuma. Aujourd’hui, a-t-il affirmé «nous pouvons choisir la corruption ou nous pouvons choisir l’avenir de ce pays … Nous pouvons choisir de laisser un homme s’enrichir ou aider des millions de gens à se libérer de la pauvreté».
Cette dernière motion de défiance tire son origine de la parution, au cours de la semaine dernière, d’un rapport rédigé par la médiatrice de la République, Thuli Madonsela, qui a évoqué l’influence de la famille d’hommes d’affaires indiens Gupta sur l’administration sud-africaine, de connivence avec Jacob Zuma.
A titre d’exemple, cette fratrie aurait proposé, selon ce document, un pot-de-vin de 40 millions d’euros (44 millions de dollars) au vice-ministre des Finances, Mcebisi Jonas, mais ce dernier affirme avoir décliné l’offre des Gupta.
Avant cela, le président sud-africain s’est retrouvé au cœur de diverses affaires scandaleuses au cours de son mandat. C’est le cas, entre autres, de la réfection de sa résidence privée par des fonds publics. Ce qui lui a valu de rembourser sur décision de justice, environ 500.000 euros sur la facture globale affectée au financement de ces travaux.