Ed Milliband, le chef de l’opposition travailliste a tenu samedi dernier son premier grand meeting à Birmingham en vue des élections législatives de mai prochain dans le pays. Il s’y est posé en porteur d’espoir pour les classes populaires. Le programme qu’il a présenté aux 1 500 personnes venues l’écouter a pour slogan « Un meilleur projet. Un meilleur avenir ».
Parmi les mesures qu’il compte mettre en œuvre s’il succède au Premier ministre conservateur David Cameron au pouvoir depuis 2010, Ed Milliband entend « mettre fin à l’exploitation » des contrats « zéro heure ». Ce dispositif, qui ne garantit aucun seuil minimum d’heures travaillées ni de salaire aux employés en contrat à durée indéterminée est très contesté dans le pays. Le chef des travaillistes s’est également engagé, s’il était élu, à renforcer le contrôle de l’immigration, notamment en limitant pendant deux ans l’accès des nouveaux arrivants aux prestations sociales. Le thème de l’immigration, l’un des terrains préférés du parti europhobe et anti-immigration Ukip, a pris une ampleur sans précédent dans le pays depuis la victoire de ce parti aux élections européennes de 2014.
A 54 jours du scrutin, les travaillistes et les conservateurs sont au coude-à-coude dans les sondages. Samedi dernier, le site UK Polling Report, qui calcule la moyenne des enquêtes d’opinion, donnait une légère avance aux Tories sur le Labour de 33% contre 32%. Mais le chef des travaillistes déjà en mal de popularité doit en plus composer avec les attaques personnelles des Tories, David Cameron en tête, qui le jugent incompétent, et les moqueries d’une partie de la presse britannique, plus particulièrement des journaux de droite, qui se moquent notamment de son physique et de sa voix nasillarde.