La mobilisation a été très forte hier jeudi partout en France, pour la première journée de protestation contre la réforme des retraites et ce vendredi, les syndicats ont déjà promis une nouvelle journée d’action le mardi 31 janvier, avec l’espoir que les manifestations et les grèves feront pression sur l’exécutif pour le forcer à faire machine arrière.
Selon la CGT, il y a eu hier jeudi plus de 2 millions de protestataires dans les différents cortèges qui ont sillonné les rues de la plupart des villes de France, contre 1,12 million selon le ministère de l’Intérieur.
Près de 45% des salariés de la SNCF et d’EDF étaient en grève et dans le secteur des raffineries, le mouvement a été suivi par 70 à 100% des salariés de TotalEnergies selon les sites. Les transports ont été très perturbés sur le réseau ferroviaire et, à Paris, des écoles ont été fermées.
Sur fond de large mécontentement social dans un contexte d’inflation, les manifestants souhaitent que le gouvernement renonce au report de l’âge légal de départ à la retraite « de 62 à 64 ans » et à « l’accélération » de l’allongement à 43 ans de la durée de cotisation, un discours soutenu par les huit syndicats, unis pour l’occasion.
La pétition lancée la semaine dernière par les huit syndicats contre une réforme des retraites jugée «injuste et brutale» a franchi hier jeudi le cap des 600 ;000 signatures et les syndicats appellent à «multiplier les actions», notamment autour du 23 janvier, jour de la présentation de la loi en Conseil des ministres.
Les yeux sont rivés sur certains secteurs stratégiques comme l’énergie et les transports et la capacité des syndicats à engager, par la grève reconductible, un bras de fer avec l’exécutif. Mais si le gouvernement a reconnu l’importance de la mobilisation de jeudi, sa volonté de réformer le système de retraite est toujours maintenue.