Le ministère palestinien de la Santé en Cisjordanie occupée a annoncé que trois Palestiniens ont été tués hier jeudi lors de raids israéliens dans ce territoire palestinien qui connaît une recrudescence de la violence meurtrière depuis près d’un an.
Selon le ministère palestinien, l’un de ces trois morts est Samir Aouni Harbi Aslan, 41 ans, tué par «une balle tirée par l’armée d’occupation israélienne qui a traversé sa poitrine» lors d’un raid que le Tsahal a confirmé avoir mené en début de matinée dans le camp de réfugiés palestiniens de Qalandiya, entre Ramallah et la ville sainte d’Al-Qods (Jérusalem).
L’armée israélienne dit avoir identifié une personne touchée par les tirs de ses soldats qui ripostaient à des jets de pierres et de pavés. Mais selon Mohammed Saed, un responsable local, Aslan a été tué en tentant de s’interposer durant l’arrestation de son fils par les soldats israéliens.
Les deux autres morts sont Habib Abdelrahmane Kamil, 25 ans, et Abdelhadi Nazal, 18 ans, qui ont été tués par des tirs de balles réelles israéliennes dans la ville de Qabatiya, près de la ville de Jénine, au nord de la Cisjordanie.
Là encore, l’armée israélienne a indiqué avoir mené un raid pour arrêter un suspect, a reconnu qu’un autre suspect qui a fui les lieux a été touché par les tirs de ses soldats, et qu’ensuite, dans des échanges de tirs qui ont suivi, des soldats israéliens ont tiré sur deux autres Palestiniens.
Ces trois décès portent à neuf le nombre de Palestiniens tués depuis le début de l’année dans des affrontements violents avec des forces de l’ordre ou des civils israéliens en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967.
L’année 2022 a été la plus meurtrière en Cisjordanie depuis la fin de la Seconde Intifada, le soulèvement palestinien de 2000 à 2005, selon l’ONU.
Selon un décompte de l’Agence France Presse (AFP), le conflit israélo-palestinien a fait au moins 201 morts palestiniens (dont 150 en Cisjordanie) et a coûté la vie à au moins 26 Israéliens en 2022.
L’armée israélienne a multiplié ses offensives dans les secteurs de Jénine et Naplouse, bastion des factions palestiniennes armées depuis une vague d’attaques anti-israéliennes en mars et avril 2022.