Les Maliens se sont rendus ce dimanche 20 novembre dans les urnes pour choisir leurs candidats préférés dans un scrutin communal qui a été reporté à quatre reprises depuis la présidentielle de 2013.
Cette élection a été marquée par un taux de participation visiblement faible et de nombreux incidents dans le nord et le centre du pays en proie à une instabilité persistante et placés sous l’état d’urgence.
Plus de 7,2 millions d’électeurs étaient appelés aux urnes pour désigner quelque 12.000 conseillers communaux, dont les mandats sont échus depuis avril 2014. L’affluence des électeurs a été faible à Bamako aisni que dans le centre et le nord du pays. Le vote n’a pas eu lieu à Kidal, dans le nord-est du pays, bastion de la CMA (Coordination des mouvements de l’Azawad), l’ex-rébellion, où quelques centaines de personnes ont manifesté contre la tenue des élections et où les drapeaux du Mali et de l’ONU ont été brûlés, selon une source militaire étrangère sur place.
A Tombouctou, dans le nord-ouest, du matériel électoral a été vandalisé et brûlé au cours d’attaques distinctes. Le vote s’est déroulé normalement dans la ville mais n’a pas pu se tenir dans de nombreuses communes de la région. Dans la région de Gao, plus à l’est, les élections n’ont pas eu lieu dans certaines communes pour des raisons sécuritaires ou pour absence de candidats.
La CMA a dénoncé l’«entêtement du gouvernement» à organiser ce scrutin avant l’installation dans le Nord des autorités intérimaires prévues par l’accord de paix de mai/juin 2015 et le retour de «dizaines de milliers de réfugiés et déplacés qui sont directement concernés».
Dans le centre du pays, à Koro, Saibou Barry, un candidat d’un petit parti d’opposition, a été enlevé samedi matin. Sa voiture a été retrouvée brûlée et lui-même a été conduit vers une destination inconnue.