En visite officielle à Madagascar, le roi Mohammed VI du Maroc s’est entretenu lundi à Antananarivo, avec le président Malgache Hery Rajaonarimampianina, des entretiens qui ont été suivis par la signature de 22 accords de coopération bilatérale, parmi lesquels le projet de valorisation et de sauvegarde du canal des Pangalanes.
Il s’agit de l’une des plus longues voies navigables au monde qui s’étend sur près de 700 km. Aménagé dans le cadre d’un partenariat entre l’entreprise publique marocaine Marchica Med S.A et le gouvernement malgache, le projet de valorisation et de sauvegarde du Canal des Pangalanes porte sur la mise en place des outils de préservation et de valorisation des écosystèmes des sites traversés par ce dernier.
Saïd Zarrou, président du directoire de Marchica MED S.A, qui a signé un mémorandum d’entente avec la partie malgache, a souligné que le royaume, grâce à l’impulsion du roi Mohammed VI, a accumulé, au cours des dernières années, une expertise dans les domaines du développement de projets territoriaux de grande envergure ayant pour objectif central le respect de l’Homme et de son environnement.
Pour lui, ce modèle de codéveloppement est le symbole d’une Afrique qui fait confiance à l’Afrique, selon la vision du roi Mohammed VI. Le canal de Bangalanes, dont la valorisation et la sauvegarde seront assurées dans le cadre d’un partenariat entre les deux pays, est un cours d’eau de près de 700 km, quatre fois plus long que le canal de Suez et huit fois plus long que le canal de Panama, a-t-il précisé. Il a affirmé que ce projet porte sur la mise en place des outils de préservation et de valorisation des écosystèmes des sites traversés par ce dernier.
Il vise aussi à instaurer une cohérence territoriale par l’identification et l’intégration des différentes vocations des sites sur les rives du Canal, notamment celles ayant trait aux volets écologiques, agricoles, industriels, miniers, portuaires, urbains, culturels et touristiques, a poursuivi le président du directoire de Marchica MED.
Tout en mettant l’accent sur l’expérience réussie de son organisme, Saïd Zarrou a expliqué que le « projet économique phare » de la Lagune de Marchica a été un laboratoire pour le développement d’outils techniques et institutionnels nécessaires pour aménager durablement ce site d’exception.
Il a ajouté que cette expertise, couvrant les domaines de la gestion urbaine, des transports, de l’assainissement et de l’hydraulique, est actuellement partagée avec les amis africains et frères ivoiriens dans le cadre de la réalisation du projet de la baie de Cocody.
Ce projet est développé dans le cadre d’un montage institutionnel unique avec une maîtrise d’ouvrage assurée par le gouvernement ivoirien et assisté par Marchica MED, d’après lui.
Le financement du projet a été assuré grâce à la confiance du souverain marocain et du gouvernement ivoirien auprès de fonds arabes, a-t-il fait savoir, relevant que la structuration du financement du projet est confiée à la banque marocaine Attijariwafa bank.