Le gouvernement égyptien a proposé à l’Ethiopie et au Soudan de faire appel à une médiation internationale pour parvenir à un terrain d’entente au sujet du barrage éthiopien de la Renaissance.
D’un côté, l’Egypte craint que ce barrage ne limite les débits d’eaux du Nil provenant des hauts plateaux d’Ethiopie, en passant par les déserts soudanais vers ses champs et ses réservoirs. De l’autre, l’Ethiopie, qui souhaite devenir le principal exportateur d’électricité d’Afrique, récuse les réserves égyptiennes.
Ainsi, les ministres éthiopien et égyptien des Affaires étrangères se sont réunis mardi dernier à Addis-Abeba pour essayer de s’entendre sur la formulation d’un rapport portant sur l’impact environnemental du barrage. Cet ouvrage empoisonne les relations égypto-éthiopiennes depuis 2011.
Au terme de cette rencontre, le chef de la diplomatie égyptienne, Sameh Shoukry, a confié à la presse que les résultats des délibérations techniques étaient insuffisants pour permettre l’évolution du processus. Un accord n’est possible qu’avec l’accompagnement d’experts extérieurs, est convaincu Le Caire.
L’Egypte propose de déléguer cette mission à une institution internationale à l’instar de la Banque Mondiale. Une suggestion à laquelle l’Ethiopie n’a pas encore réagi. Un accord « gagnant-gagnant » paraît être la seule issue à Addis-Abeba.
A l’heure actuelle, l’Ethiopie poursuit son chantier, d’un coût de 4 milliards de dollars. Ce qui déplaît fortement à l’Egypte. Ce dernier pays estime que ces travaux devaient être suspendus le temps que les discussions sur la garantie de non-rétention des eaux du Nil s’achèvent.