Taïwan s’inquiète des manœuvres militaires chinoises à proximité de son territoire

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La présidente taïwanaise Tsai Ing-wen a déclaré ce jeudi que l’intensité des activités militaires chinoises aux abords de Taïwan, alimentaient l’instabilité régionale, réaffirmant sa détermination à préserver la stabilité et la sécurité de l’île.

Selon les chiffres du ministère chinois des Affaires étrangères, l’armée de l’air chinoise a conduit au cours de l’année écoulée, 16 exercices militaires aériens. Deux fois plus de manœuvres ont ainsi été effectuées à proximité de l’espace aérien de Taïwan en 2017 qu’en 2016.

Pour Pékin, ces manœuvres, réalisées pour certaines d’entre elles en mer de Chine du Sud, une zone dont la souveraineté est contestée par la quasi-totalité de ses riverains, sont ordinaires et ne visent aucune tierce partie. Cette précision est loin de satisfaire Taïwan.

Les forces de l’île sont sur le qui-vive, la présidente Tsai Ing-wen se disant prête à «prendre les mesures idoines lorsqu’elles sont nécessaires pour la garantie de la sécurité du pays et de la région».

Le ministre taïwanais de la Défense Feng Shih-kuan a souligné dans son rapport annuel que l’armée taïwanaise devait mettre en œuvre une «stratégie multiple de dissuasion » face au renforcement rapide de l’armée chinoise, forte de deux millions de soldats, contre 210.000 seulement que compte l’armée taïwanaise, en réaction aux manœuvres militaires chinoises qu’il considère comme une «énorme menace» pour la sécurité de l’île.

L’île de Taïwan est gouvernée séparément du continent depuis la fuite sur place du gouvernement nationaliste en 1949 lors de la proclamation de la république populaire.

La Chine considère l’île de Taïwan comme une partie intégrante de son territoire qui doit à terme être réunifié, par la force si nécessaire. Les relations entre Pékin et Taïwan se sont tendues depuis l’arrivée au pouvoir l’an dernier de Tsai Ing-wen, issue d’un parti aux positions traditionnellement indépendantistes.

Pékin la soupçonne de vouloir déclarer formellement l’indépendance de Taïwan. Tsai Ing-wen refuse en effet de déclarer que Taïwan et la Chine font partie du même pays et multiplient les remarques sur les droits de l’homme en Chine qui ont le don d’irriter Pékin.

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