Un Saoudien et un ressortissant pakistanais, condamnés à la peine capitale dans deux affaires différentes, ont été exécutés mardi dernier, par décapitation au sabre, portant à 98, le nombre d’exécutions signalées en Arabie Saoudite depuis le début de 2016.
Le ministère saoudien de l’Intérieur précise dans un communiqué, que la justice avait reconnu le Pakistanais Mohammed Mokhtar coupable de «trafic d’héroïne à grande échelle» et il a été décapité à Damman (est).
Dans un autre communiqué, le même ministère a annoncé que le Saoudien Ali Assiri, condamné à la peine capitale pour avoir poignardé à mort l’un de ses compatriotes, a été décapité dans sa région d’Assir (sud).
L’accroissement des exécutions dans le Royaume wahhabite préoccupe particulièrement l’ONG Amnesty International, dont le directeur adjoint pour le Moyen-Orient et l’Afrique du nord, James Lynch a déclaré que «les exécutions en Arabie saoudite augmentent de façon spectaculaire depuis deux ans et cette tendance épouvantable ne montre aucun signe de ralentissement».
Pour rappel, il y a eu 47 exécutions en Arabie Saoudite au cours de la seule journée du 2 janvier dernier. Dans le lot des condamnés figurait le dignitaire et opposant chiite saoudien Nimr al-Nimr, dont l’exécution a provoqué une crise entre Ryad et Téhéran.
Durant l’année dernière, 153 personnes ont été exécutées au royaume wahhabite, ce qui constituait un record pour les deux dernières décennies. Dans ce pays, tout condamné pour meurtre, terrorisme, trafic de drogue, viol et vol à main armée risque la peine de mort.