Désarçonnée par la position de Madrid sur le Sahara, l’Algérie suspend son traité d’amitié avec l’Espagne

Le gouvernement algérien a suspendu mercredi un «traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération» signé en 2002 avec l’Espagne, à la suite du revirement de Madrid dans le dossier du Sahara marocain pour s’aligner sur la position de Rabat. 

Dans une première réaction, les autorités espagnoles ont déclaré «regretter» la décision de l’Algérie.

Jugeant que la nouvelle position de l’Espagne était en «violation de ses obligations juridique, morale et politique», l’Algérie «a décidé de procéder à la suspension immédiate du Traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération qu’elle a conclu le 8 octobre 2002 avec le royaume d’Espagne et qui encadrait le développement des relations entre les deux pays», a fait savoir la présidence algérienne.

Cet accord prévoyait le renforcement du dialogue politique entre les deux Etats à tous les niveaux ainsi que le développement de la coopération en matière d’économie, de finances, d’éducation et de défense. 

C’est au terme d’une réunion du Haut conseil de sécurité algérien dirigée par le chef d’Etat algérien, Abdelmadjid Tebboune, que la suspension du traité hispano-algérien a été annoncée.

En réaction, des sources diplomatiques espagnoles ont affirmé que leur gouvernement « regrette l’annonce de la présidence » algérienne, ajoutant que l’Espagne «considère l’Algérie comme un pays voisin et ami et réitère sa disponibilité entière pour continuer à maintenir et à développer les relations spéciales de coopération entre les deux pays».