Iran : lancement d’un satellite militaire

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Le premier satellite militaire iranien baptisé « Nour » a été mis sur orbite, à 425 km de la Terre, selon des responsables des Gardiens de la Révolution et de l’armée idéologique de la République islamique iranienne

Le lancement a été effectué depuis le désert de Markazi, dans le centre de l’Iran, selon les autorités iraniennes.

La télévision d’Etat a diffusé des images de ce qu’elle a présenté comme étant le satellite monté sur une fusée au moment du lancement. Il s’agit d’une « grande réalisation nationale », s’est félicité le ministre iranien des Télécommunications, Mohammad Javad Azari Jahromi.

Ce lancement –dont le bon déroulé n’a pu être vérifié de manière indépendante– n’est qu’une « façade pour le développement par l’Iran de technologies balistiques avancées », a rapidement dénoncé Israël, disant y voir une violation de la résolution 2231 du Conseil de sécurité de l’ONU.

Ce texte enjoint Téhéran à « ne mener aucune activité liée aux missiles balistiques conçus pour pouvoir emporter des charges nucléaires, y compris les tirs recourant à la technologie des missiles balistiques ».

Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo a également jugé que le lancement était « contraire » à la résolution des Nations unies et démontrait que les Etats-Unis avaient « raison » en dénonçant des programmes des tirs de « missiles » masqués.

« L’Iran devra rendre des comptes », a-t-il prévenu.

« Il y a des limites et des lignes à ne pas franchir s’ils ne veulent pas en subir les conséquences », a aussi menacé le vice-ministre américain de la Défense David Norquist.

Cet épisode intervient dans un contexte à nouveau explosif entre les deux pays ennemis. Tout récemment, un nouvel incident a mis face-à-face des navires américains et des vedettes des Gardiens de la Révolution dans les eaux du Golfe. Le Pentagone avait alors accusé Téhéran de « manœuvres dangereuses » en mer.

Mercredi, le président Trump a affirmé avoir donné l’ordre de « détruire » toute embarcation iranienne « harcelant » les navires américains dans le Golfe, qui fut déjà le théâtre d’un accès de tension l’été dernier sur fond de tankers saisis et d’attaques contre des installations pétrolières imputées par Washington à Téhéran.

 

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