Quatre sénateurs américains, dont le président de la commission de la Défense, James Inhofe seraient accusés de délit d’initié pour avoir profité d’informations confidentielles en vendant leurs actions en bourse pour des millions de Dollars avant l’aggravation de la crise du Coronavirus aux Etats-Unis.
Les quatre sénateurs James Inhofe, Richard Burr, Kelly Loeffler et Dianne Feinstein ont écoulé à la hâte leurs actions après avoir été briffés à huis–clos, le 24 janvier dernier, par Richard Burr sur l’impact économique de la pandémie du coronavirus, au moment où la Maison blanche minimisait encore la gravité de la Situation du fait de la pandémie.
L’association Citizens for Responsibility and Ethics in Washington (Crew) a fait appel à la commission d’éthique du Sénat pour trancher dans ce scandale. «Dans ces temps difficiles, toute indication qu’un sénateur ait pu abuser de sa fonction pour éviter une perte personnelle est une cause de profonde inquiétude», s’est indigné l’association.
Soupçonnés de délit d’initié, James Inhofe et ses trois collègues sont accusés d’avoir agi en violation du Stock Act, une loi qui interdit aux élus du Congrès de réaliser des opérations financières en se basant sur des informations non-publiques et confidentielles.
Même Tucker Carlson, l’un des présentateurs vedettes de la chaîne de télévision conservatrice Fox News, a qualifié jeudi, ce comportement d’inqualifiable estimant qu’«il n’y a pas de plus grand crime moral que de trahir son pays en temps de crise, et cela semble être ce qui s’est passé».
Les cas les plus aggravés, selon des analystes américains, seraient ceux des senteurs James Inhofe et Richard Burr qui occupent respectivement les postes sensibles au Sénat, de président de la commission de la Défense et celle du Renseignement et qui sont destinataires des rapports encore confidentiels sur la propagation du coronavirus ainsi que celui de la sénatrice Kelly Loeffler, qui est l’épouse du président de la Bourse de New-York.
De nombreuses voix s’élèvent aux Etats-Unis pour exiger la démission des quatre sénateurs accusés d’avoir profité des informations confidentielles qu’ils détenaient, pour réaliser de juteuses opérations boursières avant l’aggravation de la crise du Coronavirus.