Les gouvernements éthiopien et égyptien ne sont pas parvenus à un terrain d’entente ce jeudi, lors d’un nouveau round de négociations à Addis-Abeba, relatives au grand barrage éthiopien en cours de construction sur le Nil bleu.
Des autorités éthiopiennes, égyptiennes et soudanaises se sont réunies mercredi et jeudi à Addis-Abeba, pour échanger sur le projet du Grand barrage de la renaissance (GERD) à l’origine de tensions entre l’Ethiopie et l’Egypte. Bien qu’aucun accord n’ait été signé, les différentes parties ont fait état de certaines avancées.
Un nouveau round de négociations est prévu la semaine prochaine dans la capitale américaine, Washington. Il est à noter qu’en novembre dernier, ces trois Etats riverain du fleuve du Nil, se sont donnés jusqu’au 15 janvier prochain, pour aboutir à un accord.
Entre temps, l’Ethiopie poursuit la construction de son Grand barrage, long de 1,8 kilomètres et haut de 145 mètres. Ce pays compte sur cet ouvrage, qui est censé devenir le plus important barrage du continent, pour contribuer à son développement. Le GERD devrait commencer à générer du courant électrique d’ici la fin de cette année.
Jugeant avoir des droits « historiques » sur le Nil, l’Egypte redoute, pour sa part, une baisse du débit du Nil bleu, qui aurait de l’impact sur des millions de ses habitants pouvant être confrontés à une pénurie d’eau et éprouver des difficultés à se nourrir.
A noter que c’est la phase de remplissage du GERD qui est particulièrement délicate, 74 milliards de mètres cubes étant nécessaires pour ce faire. Plus vite celle-ci sera, plus le Soudan et l’Egypte pourraient manquer d’eau en aval. L’Ethiopie souhaite effectuer cette opération en deux ou trois ans de sorte à rentabiliser son investissement dans les plus brefs délais, alors que l’Egypte plaide pour une période de dix ans au minimum.