Une dizaine de civils ont été tués ce week-end après l’attaque de leur village de Namsiguia, dans la province du Bam, dans le nord du Burkina Faso, par des membres d’un groupe armé terroriste.
Le village a été attaqué samedi vers 7 heures. Selon des témoins, les assaillants ont d’abord endommagé les stations relais des opérateurs de téléphonie, rendant ainsi toutes les communications impossibles. Ils sont restés jusqu’à 14 heures dans le village où ils ont fait de nombreux dégâts, pillant et incendiant plusieurs boutiques et magasins.
Des sources sécuritaires ont précisé que l’appel au secours est intervenu après le départ des assaillants. Aucun bilan définitif n’est encore disponible.
Pourtant, dès lundi dernier, les ressortissants de Namsiguia avaient lancé un appel aux autorités sur la situation de leur village qui a connu le plus grand nombre d’attaques avec une trentaine d’incursions d’hommes armés.
Ils affirmaient que les groupes armés avaient mis en place une stratégie d’étouffement de leur localité, en occupant tous les points névralgiques, comme les points d’eau, les barrages et les grands axes routiers.
A l’instar de ses voisins malien et nigérien, le Burkina Faso est depuis 2015 pris dans une spirale de violences attribuées à des groupes armés djihadistes affiliés à Al-Qaïda ou à l’Etat islamique.
Et malgré des opérations contre ces groupes, l’armée Burkinabè a du mal à contenir les violences, qui ont fait en six ans plus de 2.000 morts et contraint plus de 1,5 million de personnes à fuir leurs foyers. Aujourd’hui, ces attaques ciblant des civils et des membres des Forces de défense et de sécurité, sont devenues presque quotidiennes dans le pays.