Lors de l’expulsion de centaines de migrants subsahariens à bord de 82 autocars qui les conduisaient d’Alger à Tamanrasset à l’extrême sud de l’Algérie, un accident est survenu ce jeudi 25 mars, faisant de nombreux morts et blessés graves parmi les migrants refoulés.
Les forces de l’ordre qui escortaient le convoi ont enfouis les corps des victimes dans les sables du désert dans cette région de l’extrême-sud de l’Algérie, avant d’ordonner aux convoyeurs de poursuivre leur chemin vers la frontière algérienne avec le Mali et le Niger, où les migrants sub-sahariens devaient être refoulés manu-militari vers ces deux pays sans eau ni aucune ration alimentaire, rapportent des sources qui étaient en contact avec certains de ces migrants.
Peu après l’accident, les mêmes sources précisent que les sécuritaires algériens ont confisqué les portables de tous les migrants pour étouffer cet incident et les empêcher de diffuser certains détails de cette expédition inhumaine et pleines de souffrances, surtout pour les femmes et les enfants embarqués de force à bord des autocars.
Pour rappel un drame similaire s’était produit pas plus longtemps, le 31 décembre dernier dans la même région désertique de Tamanrasset et dans lequel 20 migrants subsahariens expulsés ont trouvé la mort et onze autres de leurs compagnons ont été plus ou moins grièvement blessés.
Les images de ce dernier et énième scandale dans le traitement inhumain des migrants subsahariens par les autorités algériennes, sont insoutenables. Une vidéo relayée sur les réseaux sociaux montre une scène d’horreur avec des dizaines de blessés graves et des corps sans âmes allongés à même le sable en attente d’être enterrés.