L’ONG Amnesty International a lancé mardi une alerte visant certaines industries afin de s’assurer que la provenance des matières premières utilisées dans la fabrication de batteries ne soit pas issue de mines où travaillent des enfants.
Une nouvelle enquête menée par Amnesty International a révélé que de nombreuses industries, dont en premier lieu les fabricants de Smartphones, passent par des fournisseurs de cobalt basés en RDC pour produire leurs batteries. Or l’extraction du cobalt en RDC se fait par le biais d’une main d’œuvre illégale. De nombreuses mines congolaises font en effet appel au travail de mineurs car moins coûteux.
Dans un communiqué publié mardi, l’ONG internationale appelle ainsi les industries de l’électronique et de l’automobile à faire preuve de vigilance quant à leurs approvisionnements en cobalt afin de s’assurer que celui-ci ne soit pas produit par des enfants en République Démocratique du Congo.
Amnesty Internationale a en outre appelé les sociétés multinationales à être plus transparentes sur leurs fournisseurs. Pour l’organisation des défenses des droits de l’Homme, cette initiative permettrait ainsi de savoir si le cobalt utilisé dans les batteries est extrait par des enfants ou dans des conditions dangereuses.
Le cobalt est un composant essentiel utilisé dans la majorité des batteries, notamment les lithium-ion. Les dernières statistiques en la matière démontrent que les mines de cobalt de la RDC assurent à elles seules plus de la moitié de la demande mondiale.
Un constat alarmant au vu du dernier rapport de l’UNICEF, qui fait état de plus de 40.000 cas d’enfants obligés de travailler dans les mines de cobalt en RDC pour subvenir à leurs besoins ou aider leurs familles.
Les grandes sociétés utilisant ce matériau ont rapidement riposté à ces accusations en affirmant que toutes les mesures nécessaires sont mises en œuvre pour s’assurer de la traçabilité éthique du cobalt.