La Libye a finalement son gouvernement d’union nationale

Politique

gunLes Libyens ont annoncé hier mardi, après d’interminables négociations, la formation d’un gouvernement d’union nationale, un mois après la signature à Skhirat au Maroc, d’un accord politique parrainé par l’ONU.

Ce nouveau gouvernement est composé de 32 ministres nommés par le Conseil présidentiel, une instance dirigée par l’homme d’affaires originaire de Tripoli, Fayez el-Saraj qui est nommé Premier ministre.

Les nouveaux ministres ont été choisis dans le souci de respecter un équilibre entre l’ouest, l’est et le sud, mais aussi favoriser une répartition des portefeuilles reflétant les rapports de force et les lignes de fracture actuelles en Libye.

C’est ainsi que le ministère de la Défense a été confié à un commandant de l’armée originaire de l’est libyen, allié du général Khalifa Haftar, qui combat les milices djihadistes dans cette région. Le ministère de l’Intérieur est revenu à Al-Aref al-Khoja, un ancien titulaire de ce poste, originaire de l’ouest, et proche des islamistes qui dominent dans la capitale Tripoli. Le ministère de la Justice est confié à Abdel Salam Genedi, un magistrat originaire du Sud libyen, une région souvent marginalisée. Les Affaires étrangères ont été confiées à Marwane Abousrewil, un membre d’une grande famille libyenne présente dans l’ouest comme dans l’est du pays. Le nouveau ministre de l’Information est connu pour être un sympathisant de la cause fédéraliste de l’Est et la seule femme présente dans ce gouvernement est chargée de la Culture.

Ce gouvernement doit encore être avalisé par un vote à la Chambre des représentants libyenne siégeant à Tobrouk et reconnue par la communauté internationale. Après cette validation, il aura un mandat d’un an et sera le seul interlocuteur pour la communauté internationale dans le pays. L’aide de cette dernière, est très vivement attendue par le nouveau gouvernement pour relever de nombreux défis. Les factions armées qui contrôlent la capitale libyenne seront avides de garanties sur leur avenir dans les futures institutions militaires et sécuritaires du pays.

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