La Direction Générale algérienne des douanes a annoncé la suspension des accords de libre-échange qui lient l’Algérie à l’union européenne (UE) et à la Zone arabe de libre échange (zale), révèle une note interne reprise par le quotidien algérien TSA.
Cette note fait suite à une instruction du premier ministre, Abdelmalek Sellal, selon laquelle l’ensemble des produits franchisés sont considérés comme caduque à partir du 1er janvier 2016.
Mise en application depuis le 23 février dans les ports, les postes frontières et les aéroports de l’Algérie, cette mesure signifie simplement que les marchandises importées de l’UE ou de la Zale, ne pourront plus bénéficier d’une réduction de taxes et droits de douanes par rapport au niveau de régime tarifaire commun.
Cette décision a pris au dépourvu les opérateurs économiques algériens qui ont exprimés leurs inquiétudes quant à l’interprétation à donner à cette note notamment, en ce qui concerne la référence à la date du 1er janvier 2016.
En effet, les opérateurs économiques sont préoccupés de savoir s’il y aura un effet rétroactif sur les importations ayant bénéficié des franchises douanières réglementaires.
Du côté de l’administration douanière, aucune explication n’a été fournie à ce sujet et les services ignorent encore le sens à donner à cette mesure. Notons, toutefois, que dans les jours qui ont suivi la mise en vigueur de la note, il a été demandé aux importateurs désirant retirer des produits importés de payer la différence entre le tarif franchisé et le tarif commun applicable aux marchandises en provenance des pays non signataires d’un accord de libre-échange avec l’Algérie.
Pour l’heure, le Gouvernement algérien n’a pas commenté cette décision et la réaction de l’UE ainsi que celle de la Zale se fait encore attendre.
Au niveau local, les conséquences de cette décision se font déjà sentir à travers le ralentissement des enlèvements des marchandises dans les ports du fait que les opérateurs doivent mobiliser des fonds supplémentaires.