Le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian a signé hier mardi à Koweït City, un contrat d’achat par l’armée koweïtienne de 30 hélicoptères militaires français Caracal pour la somme de 1,1 milliard d’euros. Ces appareils sont fabriqués par Airbus Helicopters, filiale d’Airbus Group.
Vingt-quatre de ces hélicoptères sont destinés à l’armée et six autres à la garde nationale koweïtienne. Ils sont équipés d’un système de blindage et d’autoprotection comprenant la détection radar des missiles. Ils seront utilisés par l’armée koweïtienne essentiellement pour des missions de « combat search and rescue » (sauvetage de pilotes abattus), de transport et d’appui au sol. Ils seront livrés armés de mitrailleuses et, selon l’entourage de Jean-Yves Le Drian, un contrat pour l’équipement de missiles antinavires pourrait être négocié ultérieurement. Le premier appareil doit être livré dans vingt-neuf mois et le dernier dans quarante-huit mois.
Cette commande s’inscrit dans le cadre d’un accord plus global signé par la France et le Koweït en octobre 2015 et qui porte sur l’armement terrestre, aérien et maritime dont le montant est estimé à 2.5 milliards d’euros. Pour la France, la nouvelle est une aubaine, principalement pour le secteur de l’emploi. L’intégralité des hélicoptères commandés par l’armée koweïtienne seront construits dans l’usine d’Airbus Helicopters de Marignane, à côté de Marseille, qui emploie environ 8 000 salariés. De plus, le contrat signé hier par le ministre français de la Défense prévoit également la maintenance et la formation des équipages pendant au moins deux ans.
L’accord conclu hier à Koweït City est un succès de plus pour l’industrie française de l’armement à l’étranger, notamment dans les pétromonarchies du Golfe. A ce jour, 10% des importations koweïtiennes d’armement sont françaises. Et l’an dernier, la France est parvenue à arracher au Qatar une commande de 24 avions de combat Rafale. L’avion de chasse français intéresserait également grandement les Emirats arabes unis.