Les forces spéciales françaises ainsi que des éléments de la Direction Générale de la Sécurité Extérieure (DGSE) sont été déployé dans l’est de la Libye, avec pour mission ultrasecrète, d’affaiblir et d’éliminer physiquement les cadres du groupe terroriste Etat islamique, dont l’implantation en Libye remonte au moins à avril 2014, révèle le journal français Le Monde.
Citant un haut-responsable de la Défense, le journal Le Monde rapporte que depuis mi-février, cette présence des forces spéciales françaises en Libye, a été constatée à plusieurs reprises par des blogueurs spécialisés. Cette guerre de l’ombre, ajoute le journal, consisterait en des frappes militaires « ponctuelles » et « très ciblées ».
Un cadre tunisien et l’Irakien Abou Nabil, le plus haut responsable de l’Etat islamique en Libye auraient déjà fait les frais de ces actions militaires non officielles, respectivement le 19 février dernier à Sabratha, une ville de l’Ouest libyen située à une soixantaine de kilomètres de Tripoli, et en novembre dernier à Derna. Ces actions sont menées de concert avec les Etats-Unis et le Royaume-Uni.
L’objectif, explique l’auteur de l’article, n’est pas de gagner une guerre mais de frapper l’encadrement de l’Etat islamique dans l’optique de freiner sa montée en puissance dans le pays qui inquiète grandement la communauté internationale.
Le mode d’action choisi par la France en Libye semble être un compromis entre l’inaction et un engagement militaire ouvert dans le pays. L’urgence pour la France est de freiner l’ascension de l’Etat islamique dans ce pays, en proie à la guerre civile depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en octobre 2011.