Afrique du Sud : Zuma boude la commission d’enquête anti-corruption

Nonobstant une injonction de la Cour constitutionnelle, l’ex-chef d’Etat sud-africain, Jacob Zuma a réitéré lundi son refus de se présenter devant La Commission judiciaire d’enquête sur la corruption qui mène des investigations sur des soupçons de corruption au cours de sa présidence. 

De l’avis de certains observateurs, ce responsable politique veut faire traîner la procédure pour éviter l’ouverture d’un éventuel procès.

Depuis plusieurs mois, Jacob Zuma rechigne à comparaître devant une commission d’enquête sur la corruption sous son administration, multipliant les prétextes, enchaînant les recours ou jouissant de son droit au silence. 

Ainsi, vendredi dernier, la plus haute instance judiciaire d’Afrique du Sud lui a ordonné de s’exécuter, mais, l’ancien dirigeant a fait savoir qu’il ne collaborerait pas avec les enquêteurs à cause de l’impartialité de la commission et la politisation de la cour, assurant qu’il ne craint aucunement d’être interpellé ou incarcéré.

Pour sa part, le gouvernement est demeuré muet sur cette affaire, tout comme le parti au pouvoir, l’ANC, dont Zuma est issu et qui jouit d’une large soutien au sein des deux instances. 

A en croire des juristes, l’ex-président sud-africain ne peut faire appel d’une décision de la Cour constitutionnelle. Autrement dit, s’il ne s’exécute pas, Jacob Zuma pourrait être reconnu coupable d’outrage au tribunal et risque d’écoper d’une peine de réclusion.

L’ancien chef d’Etat sud-africain est convoqué devant la même commission à la date du 15 février prochain et si jamais il ne se présente pas, cela pourrait donner lieu à une crise politique et institutionnelle, avec, au final, sa possible arrestation.