De violentes altercations ont opposé les forces de l’ordre sud-africaines et des étudiants, aux alentours de l’université du Wits, à Johannesburg, où une vague de protestation estudiantine prend de l’ampleur.
L’ambiance était délétère lundi sur le campus de la prestigieuse université du Wits. Pour cause, d’une part, l’administration universitaire tient mordicus à organiser les épreuves de fin d’année tandis que, de l’autre, des manifestants s’opposent à toute reprise des cours tant que leurs doléances ne seront pas considérées.
Quant aux forces de l’ordre, elles ont pris place, en nombre et lourdement équipées, entre les deux parties en conflit, de même que des hommes d’églises et des enseignants venus s’opposer à la flambée de violences et à l’absence de dialogue.
Les affrontements ont commencé peu après la reprise des cours. Les manifestants ont lancé des pierres contre la police, qui a réagi au moyen de gaz lacrymogènes et canon à eau.
Après l’évacuation forcée du campus universitaire, les étudiants et les agents de police ont continué à s’affronter dans le quartier de Braamfontein dans le centre-ville de Johannesburg.
La foule a été, à plusieurs reprises, dispersée par les véhicules blindés des forces de l’ordre qui ont par ailleurs, procédé à l’interpellation d’une trentaine d’étudiants. Malgré cette escalade de violences, l’université du Wits compte rouvrir ce mardi ses portes, dans le but d’assurer, au minimum, la moitié des cours.
Cela fait déjà trois semaines que les étudiants manifestent, plaidant pour une éducation supérieure «gratuite et décolonisée». Pourtant, les autorités sud-africaines ont récemment annoncé une hausse limitée à 8 % des frais de scolarité pour la rentrée universitaire de janvier prochain.