L’ANC, formation politique au pouvoir en Afrique du Sud, a catégoriquement nié mardi avoir touché des pots-de-vin provenant du groupe japonais Hitachi en vue de la construction de turbines, contrairement aux déclarations du gendarme boursier américain (SEC).
Par voie de communiqué, le trésorier général de l’ANC, Zweli Mkhize, a formellement affirmé que le parti au pouvoir n’a aucun lien avec les charges retenues contre Hitachi. Le japonais a consenti lundi à s’acquitter de 19 millions de dollars pour clore l’enquête de la SEC, qui juge que les versements effectués auprès de la formation politique sud-africaine n’ont pas été correctement identifiés selon la législation anti-corruption américaine.
Cette affaire a commencé par la cession, par Hitachi, de 25 % d’une de ses succursales vers la fin des années 2000 à Chancellor House, une entreprise sous contrôle de l’ANC. A la même époque, le japonais essayait d’arracher un contrat d’une valeur de deux milliards de dollars portant sur la construction de deux centrales thermiques. Ainsi, cette succursale et, de ce fait, le parti au pouvoir en Afrique du Sud, ont perçu des versements relatifs au contrat décroché par Hitachi. Ceux-ci sont apparus sur les comptes de Chancellor House sous forme de primes et de dividendes. De l’avis de la SEC, l’Exécutif sud-africain a été juge et partie lors de ces appels dans l’objectif d’encourager la production énergétique du pays.
En réponse, M. Mkhize a affirmé que la formation politique au pouvoir n’a pas été impliquée dans l’opération entre Hitachi et Chancellor House. Même son de cloche de la part du directeur de cette entreprise, Mamatho Netsianda, qui n’a pas caché son étonnement quant aux charges retenues par la SEC.