Le Premier ministre congolais, Anatole Collinet Makosso, s’est voulu rassurant au sujet de la suspension des visas américains visant les ressortissants du Congo-Brazzaville. Vendredi 19 décembre, lors d’une rencontre avec la presse consacrée à la présentation du livre-bilan du président Denis Sassou Nguesso, le chef du gouvernement a indiqué que des échanges étaient engagés avec Washington afin de mettre fin à cette mesure.
Décrétée le 4 juin par le président américain Donald Trump, la décision s’inscrit dans le rétablissement d’un « travel ban » touchant douze pays, dont sept en Afrique : le Tchad, la Guinée équatoriale, l’Érythrée, la Libye, la Somalie, le Soudan et le Congo-Brazzaville. Les autorités américaines justifient cette restriction par un taux jugé élevé de dépassement de séjour de certains titulaires de visas congolais, ainsi que par des insuffisances administratives dans les contrôles avant départ.
Anatole Collinet Makosso a affirmé que Brazzaville n’avait pas été informée en amont d’une telle décision. « À aucun moment, il n’a été question d’une menace de ce genre », a-t-il déclaré, évoquant la surprise suscitée par l’annonce. Il a néanmoins souligné la solidité des relations diplomatiques entre les deux pays, assurant que des démarches ont immédiatement été entreprises par les autorités congolaises.
Selon le Premier ministre, les préoccupations exprimées par l’administration américaine sont actuellement prises en charge. Il a évoqué une diplomatie américaine « très active » et parfois « fluctuante », tout en se montrant confiant quant à une issue favorable. « Les solutions seront trouvées et nos relations redeviendront normales », a-t-il conclu.