À Libreville, Emmanuel Macron a salué le « tournant » engagé au Gabon depuis le coup d’État du 30 août 2023 et assuré que la France serait présente « à sa juste place » pour accompagner le renouveau politique et économique du pays. Il s’agissait de sa première visite depuis l’arrivée au pouvoir du général Brice Oligui Nguema.
Les deux dirigeants ont multiplié les signes de proximité, se montrant côte à côte dans les rues de la capitale ou saluant la foule ensemble. Un message clair : Paris soutient la transition gabonaise et souhaite renforcer un partenariat présenté comme amical et « renouvelé ».
Macron a félicité le président Oligui pour la « transition rapide » menée depuis le renversement du régime Bongo. De son côté, le chef de l’État gabonais a assuré que les relations bilatérales étaient « sans nuage ».
Le dossier minier a néanmoins occupé une place importante dans les échanges. Brice Oligui Nguema a rappelé que la transformation locale des minerais est désormais une exigence inscrite dans la loi gabonaise. Les discussions avec Eramet, géant français du secteur et propriétaire de la COMILOG, doivent se poursuivre pour aboutir à un accord jugé équilibré.
Le président gabonais a également profité de la présence de son homologue pour évoquer la question sensible de la famille Bongo. Il a réclamé une coopération judiciaire renforcée afin que les décisions rendues dans les deux pays soient appliquées et que les avoirs détournés puissent être restitués au Gabon.
Cette visite, qui précède le sommet UA-UE de Luanda, marque ainsi une étape importante dans le repositionnement diplomatique du Gabon et dans la redéfinition de la présence française en Afrique centrale.