En visite hier mardi à Jérusalem, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen a annoncé l’intention de l’Union européenne (UE) de se tourner vers Israël pour tenter de réduire sa dépendance énergétique à la Russie à la suite de l’invasion de l’Ukraine.
Lors d’un point de presse conjoint avec le Premier ministre israélien, Naftali Bennett, Von Der Leyen a déclaré que l’Union européenne, Israël et l’Egypte vont signer ce mercredi un protocole d’accord devant permettre à Israël d’exporter du gaz naturel via un gazoduc vers l’Egypte, qui le transformera en gaz naturel liquéfié pour le livrer aux pays membres de l’UE.
Une porte-parole de la Commission européenne a indiqué que des « annonces » concernant une coopération énergétique « avec Israël et d’autres partenaires dans la région » doivent être faites « dans les prochains jours ».
L’Union européenne était « le plus important client » de la Russie en matière d’énergie (Gaz et pétrole). Mais l’offensive lancée par Moscou en Ukraine a poussé les Vingt-Sept à se détourner des livraisons d’énergies fossiles russes, pour recourir notamment à des importations en provenance des pays de l’Est méditerranéen.
En plus, l’UE se plaint d’un « chantage » de la Russie qui, selon la présidente de la Commission européenne, a coupé ses livraisons de gaz à la Pologne, la Bulgarie et la Finlande, et à des entreprises néerlandaises et danoises en représailles au soutien européen à l’Ukraine.
Le géant russe Gazprom a annoncé hier mardi baisser de plus de 40% sa capacité quotidienne de livraison de gaz à l’Allemagne via le gazoduc Nord Stream 1 en service depuis 2012.
Israël a commencé à produire du gaz après la découverte au début des années 2010, de plusieurs réservoirs au large de ses côtes en Méditerranée, avec des réserves chiffrées à environ 1.000 milliards de mètres-cubes.
Mais le pays souffre de l’absence de gazoduc pour relier ses plateformes de forage en Méditerranée aux marchés du sud de l’Europe et d’un différend avec le Liban voisin, avec qui il est toujours techniquement en guerre, sur la délimitation d’une partie de sa zone de droit exclusif.