L’Agence européenne pour la sécurité aérienne (AESA), le principal régulateur européen de l’aviation civile, a redu publics cette semaine, les résultats de son enquête sur la dégradation des peintures et l’érosion constatée sur le fuselage des Airbus A350 de la compagnie Qatar Airways, affirmant n’avoir trouvé aucune preuve que la peinture ou l’érosion représentait un problème de sécurité sur ces appareils, a annoncé mardi en marge d’une conférence sur la sécurité aérienne à Washington, le directeur exécutif de l’AESA, Patrick Ky.
La compagnie aérienne Qatar Airways, basée à Doha, est en conflit depuis plusieurs mois avec l’avionneur européen Airbus qu’elle accuse de défauts de conception sur les A350, pointant une dégradation des peintures et l’érosion d’une couche de protection sur ses appareils.
En raison de « fissures, dont certaines graves en particulier autour des fenêtres, une exposition de la protection contre la foudre et des dommages à la protection contre la foudre », Qatar Airways avait annoncé en juin 2020, l’immobilisation au sol de 23 de ses A350. Fin mars, la compagnie qatarie affirmait que ces défauts de conception pouvaient être à l’origine d’un incendie des réservoirs de kérosène et donc poser de gros problèmes de sécurité.
Mais pour Airbus, les défauts soulevés par Qatar Airways ne sont qu’un problème «cosmétique» qui n’a aucun impact sur la navigabilité de la flotte A350. Depuis décembre dernier, les deux parties ont choisi de régler ce contentieux devant les tribunaux et un procès pourrait s’ouvrir au Royaume-Uni dès l’été 2023.
En janvier dernier, la compagnie aérienne du Golfe, dans le cadre de sa plainte déposée en Angleterre, exige une indemnité de 618 millions de dollars à l’avionneur européen. Quelques jours plus tard, en raison de cette annonce, Airbus avait annulé un contrat distinct pour la livraison de 50 A321neo.