Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a suspendu avec effet immédiat le responsable de l’administration fiscale, Tom Moyane.
Le président Ramaphosa reproche au patron du fisc d’être à l’origine de la dégradation de cette administration. De l’avis de certains observateurs, cette mise à l’écart fait partie de la stratégie du nouveau président qui a succédé à Jacob Zuma, qui veut rétablir dans les plus brefs délais la crédibilité des institutions, sérieusement éclaboussées par divers scandales financiers pendant les mandats de son prédécesseur.
Dans cet ordre d’idées, le chef d’Etat sud-africain a adressé une lettre accablante à Moyane, dans laquelle il le désigne comme responsable du dysfonctionnement du trésor public. Selon Ramaphosa, le patron évincé du fisc a caché une affaire de corruption et potentiellement jeté du discrédit sur le service des impôts.
Par ailleurs, M. Moyane est soupçonné d’avoir donné son feu vert au remboursement d’un prélèvement fiscal d’environ 5 millions d’euros (5,5 millions de dollars) aux Gupta, une fratrie de businessmen d’origine indienne impliquée dans diverses affaires de corruption.
De son côté, Tom Moyane soutient n’avoir rien à se reprocher et envisage même de porter plainte. Ce qui n’effraie pas Cyril Ramaphosa, qui a dit être prêt à en découdre devant les cours et tribunaux.
Depuis son arrivée à la magistrature suprême, le président sud-africain combat la corruption au sommet de l’Etat, ce qui contraste de la présidence de Jacob Zuma, caractérisée par bon nombre de scandales.