D’après les Nations Unies, les autorités libyennes détiennent plus de 14.500 migrants et réfugiés soustraits des réseaux des trafiquants qui en détiennent encore quelque 6.000 migrants et réfugiés.
Depuis le déclin du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la ville de Sabratha (ouest) est devenue le point de départ majeur de l’immigration irrégulière vers le continent européen. Les trafiquants y jouissent d’une impunité totale.
L’ONU a annoncé mardi qu’environ 20.500 réfugiés et migrants se trouvent retenus dans des centres de détention ou sont prisonniers des passeurs à Sabratha.
Selon le Haut Commissariat des Nations Unies aux Réfugiés (HCR), les 14.500 migrants et réfugiés retenus par les autorités libyennes à Sabratha, ont été retrouvés dans des maisons, des fermes et des dépôts après qu’une force de sécurité loyale au gouvernement libyen d’union nationale ait délogé un groupe armé rival de cette localité au début du mois d’octobre.
Le porte-parole du HCR, Andrej Mahecic, a indiqué lors d’un point de presse à Genève, que ces migrants et réfugiés sont en train d’être transférés vers des centres de détention, où il sera possible à des œuvres caritatives de leur apporter de l’aide.
«Parmi ceux qui ont souffert d’abus aux mains des trafiquants, il y a des femmes enceintes et des nouveau-nés», a-t-il ajouté. Des centaines de personnes ont été retrouvées sans vêtements tandis que d’autres ont dit n’avoir pas mangé durant des jours, précise la même source.