Les ministres européens des Affaires étrangères ont adopté lundi au Luxembourg, de nouvelles sanctions contre la Corée du Nord en représailles aux essais nucléaires et balistiques qu’effectue ce pays en violation du droit international.
Ces sanctions consistent en une interdiction des exportations de pétrole et de tous les investissements en Corée du Nord pour les entreprises de l’Union européenne, ainsi qu’une réduction des mandats d’argent liquide (passant de 15.000 à 5.000 euros) pouvant être envoyés au pays depuis l’Union.
Les Etats membres de l’UE ont également décidé de ne pas renouveler les permis de travail pour les ressortissants nord-coréens présents sur leurs territoires, sauf pour les réfugiés et autres personnes qui bénéficient d’une protection internationale. Cette mesure a pour objectif d’éliminer les transferts de fonds vers la Corée du Nord.
De plus, trois personnes et six entités fournissant un appui aux programmes illicites nord-coréens ont été ajoutées sur la liste des personnes et entités faisant l’objet d’un gel des avoirs et de restrictions des déplacements.
Désormais, ce sont 41 personnes et 10 entités qui font l’objet des mesures restrictives prises par l’Union européenne de manière autonome contre la Corée du Nord.
Les sanctions européennes viennent compléter et renforcer celles du Conseil de sécurité de l’ONU. Mais si les Européens veulent se montrer fermes face à la Corée du Nord, ils se disent également toujours ouverts au dialogue.
Dans la perspective de discussions avec la Corée du Nord, le ministre belge des Affaires étrangères Didier Reynders n’a pas hésité à faire un parallèle avec l’Iran.
Il a insisté sur le fait que du respect de l’accord conclu sur le nucléaire iranien, remis en question par le président américain Donald Trump, pourrait dépendre la crédibilité des occidentaux en ce qui concerne les accords conclus sur des questions nucléaires.