Le président sud-africain Jacob Zuma pourrait faire l’objet d’un procès pour corruption suite, notamment, à une affaire de ventes d’armes, qui fait couler beaucoup d’encre depuis une décennie.
La justice sud-africaine a retenu contre Jacob Zuma 783 inculpations de corruption, fraude fiscale et extorsion de fonds. Pour cause, la Cour suprême d’appel de Bloemfontein a rejeté vendredi dernier l’appel du dirigeant sud-africain. A présent il revient au parquet général sud-africain (NPA) de décider de relancer ou non le dossier et, éventuellement, de pousser Zuma à comparaître devant un tribunal.
A l’annonce cette nouvelle, la principale formation politique d’opposition, l’Alliance Démocratique (DA), s’est réjouit d’une «victoire pour la justice, pour l’Etat de droit et pour l’Afrique du Sud».
Le leader de ce parti, Mmusi Maimane, a déclaré devant les médias que «la loi s’applique à tous, quel que soit son statut». «Si le président est innocent comme il le clame, il doit laisser un tribunal en juger», a-t-il ajouté.
Pour sa part, la présidence s’est dite satisfaite dans un communiqué du fait que le chef d’Etat ait l’opportunité de «présenter ses arguments» au parquet de sorte qu’il prenne «une décision fondée».
Le chef d’Etat sud-africain est accusé d’avoir perçu, à l’époque où il était vice-président, des pots-de-vin dans le cadre de la signature en 1999 par l’Afrique du Sud d’un contrat d’arme avec diverses entreprises européennes. Jacob Zuma avait été inculpé avant que les poursuites ne soient abandonnées en 2009 parce qu’elles étaient motivées politiquement, d’après le parquet général.