Le parti italien d’extrême-droite «Mouvement 5 étoiles» (M5S) a essuyé dimanche, un cuisant échec lors du premier tour des municipales, dernier scrutin test en Italie, avant les législatives prévues en février 2018.
Il y a un an, le M5S raflait triomphalement les mairies de Rome et de Turin. Mais, ce temps semble bien loin, tant la même formation politique n’a pas pu accéder au deuxième tour des municipales dans certaines grandes villes, dont Gênes et Palerme, où ses scores sont, d’habitude, honorables.
En 2016, lors de leur bon résultat aux municipales, les candidats du M5S «étaient en ballottage dans 20 communes de plus de 15.000 habitants sur 143 et en ont gagné 19 communes. Aujourd’hui, ils sont en ballotage dans 9 sur 160», constate Paolo Modugno, professeur en civilisation italienne à Sciences Po.
Ce parti populiste a connu des difficultés ces derniers mois. A titre d’illustration, l’équipe de la maire de Rome, Virginia Raggi, a été vite éclaboussée par des scandales de corruption. En outre, plusieurs personnes se sont blessées le 3 juin dernier sur une place à Turin suite à un mouvement de foule lors de la retransmission de la finale de la Champions Ligue, quelques jours avant les municipales.
Pour diverses sources de presse, cet évènement a eu lieu en raison de l’absence de plan d’urgence et l’incompétence de la maire Chiara Appendina.
Les votants paraissent insatisfaits suite au manque d’expérience des candidats étiquetés antisystème.