Très attendu, le discours prononcé mardi à Londres par la Première ministre britannique Theresa May sur le Brexit, a oscillé entre propos conciliants et menaçants, sans pour autant, lever toutes les incertitudes liées à la sortie de son pays de l’Union européenne (UE).
Theresa May s’est efforcée de démentir les conjectures d’indécision sur sa feuille de route pour sortir le pays de l’Union européenne. La véritable révélation a porté sur le marché unique et les quatre libertés de circulation (biens, services, capitaux et personnes) garanties au sein de l’espace européen.
Vu l’hostilité croissante de son opinion vis-à-vis de la présence sur le sol britannique de travailleurs venus d’autres pays membres de l’UE, pour l’essentiel de Pologne, de Roumanie ou des pays Baltes, Londres souhaitait tout garder à l’exception de la libre circulation des personnes.
Ses autres partenaires européens sont fermement opposés à cette disposition, jugeant les quatre libertés indissociables. Theresa May a finalement décidé de renoncer, préférant négocier ultérieurement des accords commerciaux et douaniers. Cette décision a le mérite de ne souffrir d’aucune ambiguïté puisque Theresa May a martelé que le Royaume-Uni qui quitte l’UE n’aura pas un pied dedans et un pied dehors.
A moins de trois mois de l’échéance de la fin mars qu’elle s’est fixée pour engager la procédure de divorce d’avec les Vingt-Sept, Theresa May a tenu à rassurer ses auditeurs.
Le Royaume-Uni quitte l’Union européenne, mais pas l’Europe, ni ses valeurs, ni sa culture, et cette sortie était, sur le plan économique, la promesses d’un avenir radieux plutôt qu’une menace de marginalisation. Mais la Première ministre a également menacé de mesures de rétorsion contre l’Union européenne si celle-ci tentait de faire payer à Londres un prix exorbitant pour sa sortie.