L’Office for National Statistics au Royaume Uni a annoncé mercredi, que le Produit Intérieur Brut (PIB) en Grande Bretagne avait progressé de 0.6% au deuxième trimestre, ce qui démontre que la période d’incertitude qui a précédé le référendum britannique sur l’appartenance du pays à l’UE n’a probablement pas eu un impact aussi négatif que ce que redoutaient certains analystes.
Mais les plus sérieuses inquiétudes planent maintenant sur l’après-Brexit. L’économie britannique s’est mieux comportée que prévu alors que sa croissance avait été de 0.4% au premier trimestre 2016. Sur l’ensemble du deuxième trimestre, la croissance est essentiellement due à l’industrie, qui a nettement rebondi après un mauvais début d’année.
Les exportations de l’industrie pharmaceutique et de l’automobile ont été favorisées par la baisse de la livre sterling et la reprise dans la zone euro. Les constructeurs britanniques ont affiché une production au plus haut depuis seize ans en juin, poussée par l’export qui absorbe près de huit véhicules sur dix produits en Grande-Bretagne. L’économie britannique aurait pu être encore plus performante sans le ralentissement de la croissance dans le secteur des services, qui représente près de 80% du Produit Intérieur Brut.
Le ministre britannique des Finances Philip Hammond s’est félicité des performances de l’économie britannique mais a prévenu qu’une période « d’ajustement » était désormais en vue. Bien qu’il soit encore trop tôt pour disposer de statistiques sur l’évolution de l’économie depuis le 23 juin, plusieurs enquêtes ont envoyé des signaux inquiétants.
Les résultats d’une enquête de Markit publiés vendredi dernier prédisent un recul du PIB au troisième trimestre, ce qui serait une première depuis 2012. Une autre enquête de la CBI publiée mercredi a révélé la chute à son niveau le plus bas depuis 2012 de l’indice des ventes de détail. Selon Barclays, la récession imminente qui attend la Grande-Bretagne devrait être limitée mais prolongée, avec une hausse du PIB limitée à 1.1% sur l’ensemble de l’année 2016, contre 2.2% en 2015, et une contraction de 0.4% en 2017.