L’Egypte a officiellement sollicité une aide financière du Fonds Monétaire International (FMI), dans le but de redresser son économie actuellement en difficulté, a indiqué mardi l’institution financière.
Le directeur du département Moyen-Orient au FMI, Masood Ahmed, a indiqué dans un communiqué, que « les autorités égyptiennes ont demandé au FMI de leur fournir un soutien financier pour accompagner leur programme économique».
Le FMI n’a pas donné de précision sur le montant de l’aide sollicitée par Le Caire, se limitant à dire attendre «avec impatience» de commencer d’échanger avec le gouvernement égyptien pour aider le pays «à faire face à ses défis économiques». Certains organes de la presse égyptienne ont évoqué le montant de 7 milliards de dollars annuels sur une période de trois ans.
De son côté, le FMI a indiqué, dans le même communiqué, qu’une mission se rendra à dater du 30 juillet, pour deux semaines dans la capitale égyptienne.
Sous le mandat du président conservateur Mohamed Morsi, l’Egypte et le FMI avaient signé, fin 2015, un préaccord portant sur un prêt de 4,8 milliards de dollars assorti de réformes économiques. Mais, suite à l’éviction du président élu de la mouvance islamiste, par l’armée en juillet 2013, ces discussions avaient été suspendues.
Depuis l’arrivée au pouvoir d’Abdel Fattah Al-Sissi, l’Egypte s’est tournée vers les monarchies pétrolières du Golfe pour demander un soutien financier. C’est dans ce contexte que l’Arabie saoudite s’est engagée à octroyer au gouvernement égyptien une aide de 5 milliards de dollars et les Emirats Arabes Unis et le Koweït ont promis conjointement au Caire une enveloppe de 7 milliards de dollars.