Gordon Brown, ancien Premier ministre britannique et envoyé spécial des Nations unies pour l’éducation nationale, a annoncé le lancement, la semaine prochaine, lors du Sommet humanitaire mondial à Istanbul, d’un nouveau fonds pour l’éducation. Intitulé « L’éducation ne peut pas attendre », ce fonds sera destiné à venir en aide aux millions d’enfants déplacés par des conflits et des catastrophes naturelles et qui ne vont pas à l’école.
Un nouveau fonds pour la scolarisation des enfants de déplacés et de réfugiés
Au cours des cinq prochaines années, ce fonds est appelé à lever 3.85 milliards de dollars auprès de gouvernements, d’entreprises et de philanthropes. Plusieurs entreprises ont déjà convenu de contribuer à ce fonds et des philanthropes ont également été approchés. Gordon Brown espère que les activités soutenues par ce fonds pourront démarrer au début de la prochaine rentrée scolaire. Ce fonds est le fruit de trois années de travail effectué par l’Unicef, l’Unesco, le HCR, le PNUD, la Banque mondiale, le Partenariat mondial pour l’éducation et les principaux donateurs dans le monde.
Les chiffres de l’OCHA, le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires, révèlent que l’assistance éducative ne représente que 2% des fonds destinés à l’assistance humanitaire, une situation que « L’éducation ne peut pas attendre » entend rectifier. Et si ce fonds sera lié au récent projet destiné à scolariser un million de réfugiés syriens en Turquie, au Liban et en Jordanie, il vise également d’autres régions du monde, comme le Népal où 900 000 enfants ne sont pas à l’école à cause du séisme de l’an dernier, le Soudan du Sud où un tiers des enfants ne peuvent pas aller à l’école et le Nigeria où le groupe extrémiste Boko Haram a fermé 5 000 écoles.