Les appels à une enquête transparente se sont multipliés après la mort de Shireen Abu Akleh, journaliste américano-palestinienne, une des plus connues de la chaîne Tv qatarie Al-Jazeera, tuée par balle mercredi matin alors qu’elle couvrait une opération de l’armée israélienne en Cisjordanie occupée.
Selon le médecin légiste palestinien Rayyan Ali, qui a pu examiner la dépouille, la journaliste a été tuée d’une balle dans la tête.
Al Jazeera accuse les forces israéliennes d’avoir tué «de façon délibérée» et de «sang-froid» sa journaliste vedette. Ali al-Samoudi, un autre journaliste également blessé lors de ces affrontements, a accusé l’armée israélienne d’avoir ouvert le feu sur les journalistes.
Les autorités israéliennes affirment ignorer qui avait tué la journaliste, après avoir suggéré plus tôt qu’elle avait «probablement» été atteinte par des tirs de combattants palestiniens en marge d’affrontements à Jénine.
L’armée israélienne a indiqué avoir mené des opérations dans le camp de réfugiés de Jénine, afin «d’appréhender» un combattant et que, durant cette opération, «des dizaines d’hommes armés palestiniens ont ouvert le feu et lancé des objets explosifs en direction des forces israéliennes, qui ont répliqué.
Palestinienne de confession chrétienne âgée d’une cinquantaine d’année, Shireen Abu Akleh s’est fait connaître à Al Jazeera pour ses reportages sur le conflit israélo-palestinien. Selon Reporters sans frontières, elle est le septième reporter à se faire tuer dans les Territoires palestiniens depuis 2018.
Le groupe des pays arabes à l’ONU, tout comme le gouvernement palestinien, a réclamé «une enquête internationale indépendante» sur «l’assassinat» de la journaliste palestinienne.
L’Association des reporters de la presse étrangère en Israël et dans les Territoires palestiniens et le Comité pour la protection des journalistes ont également appelé à une enquête «rapide et transparente».
Les Etats-Unis ont appelé à une enquête «transparente», de préférence conjointe entre Israéliens et Palestiniens, ce à quoi Israël est favorable, et l’ONU et l’Union européenne plaident en revanche pour une investigation «indépendante».