Le gouvernement américain a appelé lundi à la tenue d’une enquête « crédible » sur le décès en détention de l’économiste Ayman Hadhoud en Egypte, regrettant un « pas en arrière scandaleux » en matière des droits de l’Homme.
Agé d’une quarantaine d’années, Ayman Hadhoud est mort début mars dans un centre hospitalier psychiatrique du Caire. Les autorités avaient commencé par l’interpeller en lui reprochant des violences ; et, par la suite, l’économiste avait été hospitalisé, officiellement pour « troubles schizophrènes ». En avril, le parquet avait balayé « toute piste criminelle ».
Toutefois, Omar Hadhoud, le frère du disparu, a remis ouvertement en question ces conclusions, affirmant que la famille n’avait été notifiée du décès qu’un mois après sa survenue. De l’avis de certains organismes de défense des droits de l’Homme, il pourrait s’agir d’une « disparition forcée » et d’un cas de « tortures ».
« Nous sommes profondément troublés par les informations au sujet de la mort en détention du chercheur égyptien Ayman Hadhoud, et des accusations de torture », a assuré lundi devant la presse le porte-parole du ministère américain des Affaires étrangères, Ned Price. « Les circonstances de son arrestation, de son traitement, de sa mort nécessitent selon nous sans délai une enquête crédible, transparente et approfondie », a-t-il poursuivi.