Ryad a décidé de suspendre le financement à hauteur de 3 milliards de dollars d’achat d’armes par le Liban à la France, en raison de l’attitude de Beyrouth dans le conflit géopolitique opposant l’Arabie Saoudite et l’Iran, rapporte vendredi, l’agence de presse saoudienne SPA.
A titre de rappel, l’Arabie Saoudite s’était engagée à apporter cette aide financière à l’armée libanaise en 2013, une promesse concrétisée par la signature d’un accord, en novembre 2014. Par la suite, la France a procédé en avril dernier, à une première livraison d’armes et d’équipements militaires au Liban dans l’objectif de renforcer les forces armées libanaises confrontées à l’impact du conflit syrien et à la menace de l’organisation djihadiste de l’Etat Islamique (EI).
Selon une source proche du ministère français de la Défense, une vingtaine de sociétés tricolores devaient prendre part à ce contrat portant non seulement sur des équipements terrestres mais également maritimes et aériens, en l’occurrence des mortiers et armes d’assaut, des missiles antichar et des pièces d’artillerie lourde.
Selon certaines indiscrétions, le gouvernement libanais n’a pas encore été officiellement informé de la décision de Ryad diffusée par l’agence SPA. Une autorité saoudienne citée par SPA, a indiqué que, « malgré ses prises de position honorables, le royaume d’Arabie Saoudite s’est heurté dans les enceintes arabes, régionales et internationales à des prises de position défavorables du Liban, dans l’ombre de la confiscation de la volonté politique par le prétendu Hezbollah libanais ».
Pour information, ce mouvement chiite libanais est entièrement solidaire avec l’Iran qui le soutien financièrement et les fourni des armes. Le même responsable a regretté que Beyrouth n’ait pas profité des dernières rencontres organisées par la Ligue arabe et l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI) pour dénoncer l’attaque contre l’ambassade de l’Arabie Saoudite à Téhéran et son consulat à Mashhad.