Le Sénat américain a adopté mercredi, de nouvelles sanctions contre la Corée du Nord à la suite du quatrième essai nucléaire de Pyongyang.
Les nouvelles sanctions sont regroupées dans un projet de loi que la Chambre des représentants doit maintenant approuver.
Les sénateurs américains se sont prononcés à l’unanimité par 96 voix contre zéro, en faveur du texte qui rend obligatoires des sanctions existantes contre toute personne ou entreprise aidant le régime de Pyongyang, notamment dans l’acquisition de matériaux pour fabriquer des armes de destruction massive.
Les activités qui peuvent être sanctionnées incluent l’importation en Corée du Nord de biens, technologies, services ou activités de conseil sur les armes de destruction massive et les missiles, l’importation de produits de luxe, des violations des droits de l’homme, le blanchiment d’argent, le trafic de stupéfiants et de contrefaçon, la vente de métaux précieux, de graphite, d’acier, de charbon ou autres matériaux servant à des programmes militaires ou de prolifération, toute activité de cyber-terrorisme ou cyber-vandalisme.
A l’occasion de ses trois précédents essais nucléaires en 2006, 2009 et 2013, la Corée du Nord a vu la communauté internationale et particulièrement les Etats-Unis adopter une panoplie de sanctions qui sont toujours en vigueur. La nouvelle loi que les Parlementaires américains veulent adopter durcirait le régime des sanctions américaines en rendant obligatoires des pénalités qui sont aujourd’hui laissées à la discrétion du président Barack Obama. Les sanctions incluent la saisie d’actifs, l’interdiction de visas et le refus de contrats publics américains.
Mais si les élus américains semblent plus déterminés que jamais à prendre le défi nord-coréen au sérieux, ils se disent par contre frustrés par les blocages aux Nations unies, principalement du côté de la Chine qui, même si elle s’agace de l’entêtement de son allié nord-coréen, n’est pas prête ès à lâcher Pyongyang.
