La Russie lancera la semaine prochaine, les travaux de construction de deux nouveaux réacteurs nucléaires en Iran, a déclaré cette semaine, Behrouz Kamalvandi, porte-parole de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique.
Même si les autorités iraniennes ont passé sous silence la localisation de ces réacteurs nucléaires, il est probable qu’ils se situent à Bouchehr, dans le sud du pays, étant donné que c’est dans la centrale nucléaire qui y est située, conçue et construite par la Russie, que Moscou et Téhéran s’étaient mis d’accord en novembre 2014 pour la construction de deux réacteurs supplémentaires.
Cet accord portait sur la construction possible par la Russie de huit réacteurs supplémentaires dans la République islamique. L’Iran, qui possède de grandes réserves en pétrole et en gaz, veut construire à terme 20 centrales nucléaires de 1 000 mégawatts dans le but de diversifier ses sources d’énergie pour être moins dépendant des énergies fossiles pour sa consommation intérieure. La Russie a profité d’une exposition cette semaine à Téhéran pour présenter son savoir-faire, notamment dans le domaine aéronautique, appuyant par là sa volonté d’investir massivement en Iran dans les années à venir.
L’annonce de la construction des réacteurs nucléaires en Iran intervient cinq mois après la signature d’un accord entre les grandes puissances et l’Iran qui prévoit la limitation d’une partie du programme nucléaire iranien, en particulier l’enrichissement d’uranium, sur une période de dix à quinze ans et qui devrait entrer en vigueur début janvier. Mais ces limitations ne concernent pas le développement du parc nucléaire civil iranien. De plus, l’AIEA (Agence Internationale de l’Energie Atomique) a mis fin le 15 décembre dernier à son enquête sur les éventuelles activités passées de l’Iran dans le domaine du nucléaire militaire, estimant que l’Iran n’avait plus conduit la moindre activité de recherche pour se doter d’un arsenal nucléaire au-delà de 2009.