Les investissements chinois aux Etats-Unis ont le vent en poupe dans le secteur de l’énergie.
Ils sont attirés par l’irrésistible croissance de l’exploitation du pétrole et du gaz de schiste qui devrait s’amplifier tout au long de la prochaine décennie, selon diverses études américaines.
En 2013, de grosses entreprises chinoises ont mené pas moins d’une quarantaine d’opérations dans le domaine énergétique aux Etats-Unis. La plus importante a été certainement l’acquisition par le groupe chinois CNOOC des activités du canadien Nexen aux Etats-Unis, pour plus de 15 milliards de dollars en février. La tendance devrait se maintenir, voire s’accroître en 2014, tirée par le boom de la production d’hydrocarbures au pays de l’Oncle Sam. Les spécialistes estiment que les investissements considérables injectés par les chinois dans ce secteur se basent sur des projections haussières de l’exploitation des énergies fossiles non conventionnelles. La production de pétrole devrait s’approcher de 10 millions de barils par jour en 2016 avant de décliner quelques années plus tard. Par contre, l’exploitation du gaz de schiste va continuer de s’amplifier jusqu’en 2040, selon les estimations de l’EIA, l’agence américaine d’informations énergétiques.
Ainsi, le recours massif au gaz de schiste au cours des prochaines années se traduit par le risque d’un recul sur le front des énergies renouvelables au grand dam des organisations de défense de l’environnement. Certaines organisations dénoncent même le processus de fermeture de plusieurs centrales nucléaires dans divers Etats américains, au risque de faire perdre aux Etats-Unis plus de la moitié de son électricité décarbonnée d’ici 15 ans. Déjà, sur la centaine de réacteurs nucléaires existant aux Etats-Unis, 4 ont annoncé leur fermeture en 2013 en Californie, en Floride, au Wisconsin et dans Le Vermont.
Ces scrupules écologiques semblent toutefois loin des préoccupations à la fois des investisseurs chinois et des entreprises de production d’électricité américaines.