Dans un rapport publié mardi dernier, le géant pétrolier britannique BP estime que la demande mondiale de pétrole devrait continuer de croître, mais à un rythme de plus en plus modéré dans les vingt prochaines années.
Dans un communiqué, le groupe britannique précise qu’il prévoit une croissance annuelle moyenne de la demande de pétrole de 0.7% jusqu’en 2035, mais avec une diminution étalée au fil des années. A partir de 2030, la demande pourrait même ne plus provenir de l’essence pour les voitures, camions et avions, mais de la fabrication de tissus ou de plastiques, ce qui représenterait un changement majeur. Pour sa part, l’AIE (Agence internationale de l’énergie) a annoncé fin 2016 une prévision moyenne de la croissance de la demande de pétrole de 0.4% par ans sur la période 2014-2040. BP estime en plus que les énergies fossiles représenteront toujours plus de 75% de la consommation d’énergie en 2035, contre 86% en 2015 et que la croissance de la demande en gaz sera nettement plus marquée que celle du pétrole et du charbon, 1.6% par an, principalement grâce à la production de gaz de schiste.
Mais dans l’immédiat, les perspectives du secteur pétrolier sont plutôt moroses. Les réserves de pétrole, estimées à 2 600 milliards de barils, restent élevées à travers le monde et BP s’attend à une année 2017 aussi difficile que l’année dernière. Malgré l’accord annoncé récemment par l’Opep, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole, et ses partenaires sur une réduction de leur production, qui a permis un relèvement au-dessus de la barre des 50 dollars des cours du pétrole, eux qui ont chuté en janvier 2016 à moins de 30 dollars le baril et à leur plus bas depuis mai 2003.