La Commission de l’environnement du Parlement européen a adopté hier mercredi un rapport sur l’économie circulaire appelant à l’introduction d’objectifs contraignants pour l’efficacité énergétique et la réduction des déchets à la source. Cette décision donne un sérieux coup de pouce à ce type d’économie d’autant plus que ce secteur pourrait créer dans un pays comme la France 200 000 à 400 000 emplois supplémentaires aux 600 000 actuels selon une étude de l’Institut de l’économie circulaire.
Il est avéré que les produits plus durables, réutilisables et recyclables sont également ceux qui mobilisent le plus de main d’œuvre. Et l’Institut de l’économie circulaire, à travers son étude, soutient que le potentiel d’emploi du secteur n’en est qu’à ses débuts. Les emplois recensés actuellement dans ce secteur relèvent du recyclage et de la valorisation des déchets, de l’allongement de la durée de vie des produits et de l’approvisionnement durable qui sont considérés comme les piliers de l’économie circulaire. Ces piliers couvrent l’ensemble des activités de protection de l’environnement, de la gestion des eaux usées à la remédiation des sols, de la récupération d’objets usagés à la production d’énergies renouvelables. D’autres emplois sont recensés dans l’écoconception, l’écologie industrielle et territoriale, l’économie de fonctionnalité, la consommation responsable. Mais l’état des lieux dans ces dernières composantes est plus difficile à établir étant donné que ces composantes sont relativement peu étudiées à une échelle macroéconomique.
De plus en plus de pays européens prennent de plus en plus conscience de l’importance d’affiner le potentiel de créations d’emplois de l’économie circulaire. Ces emplois sont de meilleure qualité car non délocalisables et couvrent un large éventail de compétences et de niveaux de qualification. Plusieurs études européennes dont European Bioplastics de 2014 ou encore le European Compost Network sont arrivées à cette conclusion.